Les différentes formations d’hypnose ne sont pas enregistrées au Répertoire national des certifications professionnelles (RNCP). Les centres de formation ne peuvent donc pas proposer de diplômes reconnus qui attestent un niveau d’études en correspondance avec le niveau de qualification enregistré.
Le Diplôme Universitaire d’Hypnose Médicale demeure la seule exception.
Cette formation professionnelle en hypnose est uniquement accessible aux médecins.
L’hypnose est utilisée depuis l’Antiquité, sous forme de transe, pour favoriser la guérison. Chacun de nous entre chaque jour dans une douce transe spontanée en regardant la télévision ou un film, en lisant un livre ou un magazine, ou en étant absorbé par une activité ou une méditation.
Dans le cadre de l’hypnose médicale, cet état de transe est obtenu par le thérapeute à l’aide de techniques d’induction d’hypnose : focalisation, relaxation… Le sujet hypnotisé peut alors explorer consciemment des scénarii mentaux (par imagerie guidée) qui vont modifier sa perception, son vécu, ses émotions. Cela permet de retrouver son équilibre.
L’hypnose médicale est une pratique de soins qui explore et soigne les relations qu’une personne a avec son corps, avec sa pensée et avec son entourage dans son cadre de vie. L’objectif est de répondre à la demande des patients en souffrance en faisant émerger leurs propres ressources et leurs aptitudes à guérir. Le nombre de séances varie selon les indications. Après deux à trois séances, une évaluation est faite. En fonction des résultats, il est parfois souhaitable de prolonger le traitement.
L’hypnose est un état mental/corporel de « veille paradoxale » qui permet au praticien de libérer des ressources qui vont vous permettre d’atteindre votre objectif. Dans la vision »ericksonnienne » (issue de la pratique de Milton Erickson), l’inconscient est conçu comme bienveillant et doté d’innombrables ressources. Le processus hypnotique a pour but d’amener conscient et inconscient à travailler ensemble pour déclencher les changements utiles à la résolution d’un problème ou à l’atteinte d’un objectif. L’expérience hypnotique est décrite comme très agréable par les patients. C’est un état de relaxation profonde ou de « veille paradoxale ».
Jamais le patient ne perd le contrôle, à la différence de l’hypnose de spectacle ou l’inconscience du sujet est recherchée. Le thérapeute ne fait qu’accompagner le patient dans l’expérience de l’hypnose, qui ne permet pas de lui faire faire quelque chose qu’il ne veut pas faire. Il n’y a pas de notion de «prise de pouvoir» ou de «perte de contrôle», ce sont des idées reçues véhiculées par l’hypnose de spectacle.
Dans le contexte de l’hypnose médicale, la relation patient-thérapeute est honnête et explicite ; avec ou sans hypnose, le professionnel de soin est lié par l’éthique qui s’applique à sa profession. Par ailleurs, dans le cadre de l’hypnose médicale, le thérapeute, professionnel de santé, utilise la conscience du sujet pour induire des changements, atténuer la souffrance ou permettre la guérison. Avec un entraînement approprié à l’auto-hypnose, le patient peut reproduire cet état de transe en lui-même et en bénéficier à domicile.
Les recherches en neurosciences, en particulier en imagerie fonctionnelle, démontrent que des modifications importantes et reproductibles de l’activité cérébrale apparaissent pendant l’expérience hypnotique. Le fonctionnement de nombreuses aires cérébrales est modifié.
Les zones cérébrales concernées sont, entre autres, celles qui sous-tendent la perception corporelle, la production d’images mentales ou le traitement de l’information émotionnelle. Il existe donc un substrat neurologique solide aux changements produits par l’expérience hypnotique. L’hypnose permet une restructuration cognitive efficace et durable.